Les styles de métal où le slap excelle
Le slap n’est pas nécessairement adapté à tous les sous-genres de métal. Toutefois, certaines facettes du genre se prêtent particulièrement bien à son intégration. Passons en revue les zones où il brille le plus.
Le nu-metal : l’alliance parfaite
Le nu-metal représente sans doute le terrain de jeu le plus confortable pour le slap. Popularisé dans les années 90 et 2000 par des groupes comme Korn ou Mudvayne, ce style intègre souvent des influences funk et hip-hop. Chez Korn, par exemple, le bassiste Fieldy utilise une forme de slap modifiée pour produire des sons claquants qui participent à l’identité sonore du groupe. Sa manière de marteler les cordes accentue la lourdeur et le groove des morceaux, offrant une signature sonore immédiatement reconnaissable.
Le funk metal : entre virtuosité et puissance
Un autre sous-genre où le slap s’impose est le funk metal, dont Primus constitue l’un des noms les plus emblématiques. Les prestations de Les Claypool, un bassiste virtuose qui combine slap, tapping et une maestria technique, démontrent comment cette méthode peut cohabiter avec des riffs lourds et décalés. Le résultat est souvent explosif, à la fois caustique et incroyablement groovy.
Le prog/djent : textures et expérimentations
Dans le registre des styles progressifs ou modernes comme le djent, où la précision rythmique et la technicité sont centrales, le slap peut jouer un rôle inattendu. Des bassistes comme Cliff Burton (Metallica, bien qu'il ait surtout utilisé du tapping et des techniques proches du slap dans ses solos) ou plus récemment des artistes comme Bryan Beller avec The Aristocrats ont montré que la basse peut transcender son rôle rythmique basique. Bien que le slap y soit moins fréquent, lorsque bien utilisé, il ajoute des résonances percussives qui enrichissent le spectre sonore global, notamment dans le djent aux productions cristallines.